Nacogdoches – Une coloc’ arty et engagée, mais pas dans les urnes

Ils circulent à vélo, font leurs courses au marché de producteurs, jouent de la musique, écrivent, peignent ou dessinent, et vivent ensemble sous le même toit plutôt que d’entrer dans le moule du couple marié avec enfants -pourtant prédominant à Nacogdoches, où ils ont élu domicile. Daniel Baugh, Santiago Escobedo, Kimberly Foli et Krysta Robertson ont beau vivre dans l’Est du Texas, connu pour son attachement aux traditions, ces jeunes âgés de 22 à 24 ans se reconnaissent volontiers comme des hipsters. Et contre toute attente, ils s’épanouissent à Nacogdoches.

Daniel, Krysta, Kimberly, Santiago

Certes, « il n’y a pas beaucoup d’endroits où montrer son art », regrette Santiago, étudiant en beaux-arts à l’université Stephen F. Austin. Mais « en prenant en compte le conservatisme ambiant, on peut considérer que Nacogdoches est assez ouvert », nuance Kim, rédactrice en chef adjointe au Daily Sentinel, le quotidien local. « Je viens de trouver un nouveau lieu d’exposition pour les artistes locaux », s’enthousiasme d’ailleurs Daniel, également étudiant en beaux-arts et président de l’Alliance pour les arts de l’université Stephen F. Austin. Lire la suite

Les Salha – Du Liban au Texas, le rêve américain

A la maison, les Salha parlent anglais. Mais en bons petits Libano-américains, Diana et Christopher, les enfants, apprennent et parlent trois langues : français, anglais, arabe. Leurs parents sont arrivés à Houston à cause de la guerre civile au Liban (1975-1990). Fadi quand il avait seulement treize ans. Liliane lorsqu’elle avait vingt-six ans. Ces deux professionnels de la santé (dentiste et pédiatre) ne se sont pas adaptés de la même façon au Texas.

Pour Fadi, dont le frère et la sœur vivent à Houston et Austin, le choix est clair. « J’aime le Texas, il y a beaucoup d’espace. Vous pouvez travailler, voyager n’importe où et j’aime l’esprit entrepreneur des Américains. Je dirais que je suis Texan à 75 % et Libanais à 25 %. J’aime être américain mais j’aime aussi la culture libanaise centrée autour de la famille. Même si parfois la société là-bas est très pesante. »

Les Salha : Fadi le père, Diana la fille, Christopher le fils, Liliane la mère.

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Les Ward – Obama pour son bilan et sa vision avant sa couleur de peau

Des Noirs au Texas ? Il y en a un petit peu moins que dans le reste du pays (à un point près). Mais tout de même plus de 12 % au dernier recensement de la population, en 2010.

Pour en rencontrer, il nous a suffi de nous rendre à l’heure de la messe dans un temple rattaché à un courant du protestantisme né après le début du XIXe siècle (l’époque où les Afro-Américains ont commencé à s’y convertir massivement). A l’église baptiste missionnaire de Mount Moriah, à Elgin, près d’Austin, nous avons fait la connaissance de Gladys Ward, la mère du pasteur assistant.

Mount Moriah Missionary Baptist Church

LE PASSE ESCLAVAGISTE DU TEXAS

« Ma grand-mère est arrivée comme esclave du Tennessee pour récolter du coton et je me rappelle qu’à l’école nous devions nous contenter de livres d’occasions, dont certaines pages manquaient, car c’était l’école des Noirs », raconte la sexagénaire, qui a passé toute sa vie dans la région rurale située à l’Est de la capitale du Texas.

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